Des mois d’attente, de rumeurs, de teasing… Samsung a su orchestrer l’attente autour de son premier smartphone pliant en trois parties. Il prend le nom de Galaxy Z TriFold et complète donc le Galaxy Z Fold 7 qui avait déjà illustré la capacité du sud-coréen à produire des smartphones réellement fins (8,9 mm fermé, tout de même). Après sept générations de smartphones pliants en deux parties, voici donc l’aboutissement des travaux de Samsung pour affiner ses appareils mobiles.
Un grand écran pour un gabarit maîtrisé
Même après avoir eu en main le Mate XT de Huawei, premier “tri-fold” du marché, le Galaxy Z TriFold produit un véritable effet “wow” une fois entre les mains.
Il faut dire qu’il est redoutablement fin (entre 3,9 mm et 4,2 mm), et même un peu plus que son compétiteur, dont l’épaisseur oscille entre 3,6 mm et 4,8 mm. Ce n’est pas un poids plume puisqu’il affiche 309 g sur la balance, soit 9 g de plus que le modèle de Huawei, mais ce poids est très relatif. Effectivement, une Galaxy Tab A11 du même constructeur, avec son écran de 8,7 pouces, pèse 335 g. Il est évident qu’un tel smartphone ne se fait pas oublier dans une poche ni dans un sac ; il s’adresse à un public averti qui est prêt à s’encombrer un peu plus qu’à son habitude pour profiter d’un appareil mi-smartphone, mi-tablette.
Deux charnières et de l’étanchéité
Qui dit tri-fold dit aussi deux charnières, qui se plient donc à 180° et dans un seul sens. Elles sont héritées du Galaxy Z Fold 7 et lui permettent, à la différence de son concurrent, d’afficher une certification IP48. Le terminal est donc résistant à l’eau, mais aussi à la plupart des poussières.
L’écran intérieur du Galaxy Z TriFold est agréable sous le doigt, bien que l’on sente un léger renflement au niveau de chaque pli, et Samsung annonce une luminosité de 1600 cd/m² (nous n’avons pas pu le vérifier à l’aide de nos sondes) qui paraît largement suffisante. Plus lumineux encore, le Cover Display situé côté externe, bien davantage sujet à être utilisé en extérieur, annonce 2600 cd/m², comme un Galaxy S25 Ultra.
On peut chipoter : le Cover Display du Galaxy Z TriFold affiche une diagonale de 6,5 pouces et une définition de 1080 x 2520 pixels, soit très exactement les caractéristiques de son homologue Galaxy Z Fold 7. Mais il est plus grand une fois fermé avec ses 159,2 x 75 mm (158,4 x 72,8 mm pour le Z Fold 7). Les bordures noires qui entourent son afficheur sont un peu plus épaisses.
Une tablette pensée pour le multitâches
Côté logiciel, One UI 8 accompagne Android 16 avec quelques spécificités pensées pour le grand écran interne de 10 pouces de l’appareil. Le multitâche est à l’honneur, puisqu’il est possible d’y aligner trois fenêtres et, au besoin, de glisser-déposer des éléments de l’une vers l’autre.
Un mode DeX, que nous n’avons hélas pas pu essayer, est proposé, qui permet de connecter le Z TriFold à un écran, puis de l’utiliser comme un véritable ordinateur. Il est en outre possible de connecter clavier et souris à l’appareil qui, une fois correctement calé (on espère qu’une coque avec béquille est disponible en Corée du Sud !), joue les ordinateurs portables. On imagine assez facilement une clientèle “business” faire appel à ce type d’options.
Une fiche technique premium
Nous n’avons pas pu tester ces éléments et devrons attendre un éventuel test pour vous livrer des informations tangibles à ce sujet. On note néanmoins que le smartphone est muni d’une batterie de 5600 mAh répartie en trois cellules (une dans chaque “tiers” du produit), soit 1200 mAh de plus qu’un Galaxy Z Fold 7 avec, en bonus, de la charge à 45 W.
Reste à voir si l’autonomie sera à la hauteur de nos attentes, d’autant que le risque de chauffe, avec un Snapdragon 8 Elite et un gabarit si mince, n’est pas négligeable. Il ne faut pas être surpris de l’intégration d’une puce Snapdragon 8 Elite et non Elite Gen 5 au terminal : Samsung a eu davantage de temps pour l’apprivoiser, et on se doute que si Gen 5 il y a, elle sera à retrouver au sein de ses futurs Galaxy S26.
Enfin, on retrouve un triple module photo au dos du smartphone (capteur de 200 Mpx avec un grand-angle, capteur de 10 Mpx avec un téléobjectif équivalent à 67 mm et capteur de 12 Mpx, avec un ultra grand-angle) emprunté au Galaxy Z Fold 7. Un équipement certes moins probant que celui d’un Galaxy S25 Ultra, par exemple, mais performant.
Une disponibilité ultra limitée…
La quête de la perfection est infinie et le Galaxy Z TriFold pourrait encore faire mieux, d’abord en termes de disponibilité car il est commercialisé depuis le 12 décembre en Corée du Sud et vise une poignée d’autres marchés. Il est destiné à la Chine, aux Émirats arabes unis, aux États-Unis, à Taïwan et à Singapour. Si une commercialisation européenne n’est pas exclue, Samsung France n’est pas à ce jour en mesure de confirmer un lancement hexagonal de l’appareil. Il faudra donc faire preuve de patience. L’occasion d’économiser : l’appareil est facturé 3 594 000 wons en Corée du Sud, soit près de 2100 €. Autant dire qu’en cas de sortie dans nos contrées, il coûtera sans doute environ 2500 €…